Linguistique amazighe

METHODOLOGIE


MÉMOIRE : COMMENT RÉDIGER L’INTRODUCTION ET LA CONCLUSION ?

 

Mémoire universitaire : comment rédiger l’introduction et la conclusion ?

 

 

 

 

La conclusion d'un mémoire, c'est un peu comme la préparation de la soutenance orale : on a passé de longues heures à réfléchir (pour ne pas dire "se prendre la tête") sur sa problématique, ses entretiens semi-directifs, ses pages de notes, ses ébauches de plan, ses remises en question et à plat de tout son processus de recherche…pour finalement, de haute lutte, être parvenu à rédiger, ligne après ligne, paragrahe après paragraphe et partie après partie l'ensemble de son écrit, et c'est alors que l'on arrive à la "conclusion", et que l'on ne trouve plus les mots.

Il faut conclure, et l'on n'a plus rien à donner.

Il faudrait terminer en beauté, "ouvrir la réflexion", terminer sur une note intelligente et révélatrice de la haute qualité de l'ensemble de l'écrit (ce n'est plus à cette étape, en effet, qu'il faut faire preuve d'humilité), et pourtant, le courage n'y est plus. Vous avez perdu vos repères. Si seulement quelqu'un pouvait l'écrire pour vous, vous lui embrasseriez les deux joues.

Bref. 

Vous êtes épuisé, écoeuré et vidé.

Et pourtant, il faut tout de même conclure, pour mettre un point final à toute cette aventure.

Une internaute m'a demandé il y a quelques mois comment préparer la soutenance orale. Elle était dans ce même état d'épuisement (en gros, sachez donc que même lorsque vous avez mis un point final à votre écrit et que vous l'avez rendu, tout n'est pas fini pour autant…mais bon, vous verrez ça après).

 

Comment rédiger la conclusion de son mémoire ?

Voici ce que j'aurais envie de vous répondre : pour rédiger votre conclusion, vous  relisez votre introduction et vous répondez aux questions que vous y avez soulevées.

Pour rédiger une conclusion pertinente et éclairante, il faut donc que vous ayez rédigé une introduction dans laquelle vous avez bien posé les questions (et donc la problématique) qui annoncent le développement.

Avant de rédiger votre conclusion, il faut donc rédiger (ou re-rédiger) une bonne introduction.

 

Comment rédiger une bonne introduction ?

Si vos lecteurs ne lisent que votre intro et votre conclusion, il faut qu'ils puissent s'y retrouver et être déjà en mesure de juger de la qualité de votre écrit. Je pense que c'est la raison pour laquelle la légende raconte que certains correcteurs liraient attentivement ces deux parties et se contenteraient de parcourir le reste en diagonale…

Voici les étapes par lesquelles il me semble important de passer pour rédiger une introduction qui remplit sa fonction (= prendre le lecteur par la main pour lui montrer combien les questions que vous posez sont pertinentes et que vous avez une idée passionnante de la manière d'y répondre et d'ailleurs que vous allez le lui (dé)montrer pas à pas, selon un chemin bien balisé et des "preuves probantes") :

1- Une accroche : une citation, un évènement d'actualité, une observation, un extrait d'entretien, une statistique, etc.

Cette information (que vous présenterez avec plus ou moins de détails), vous conduit à formuler la problématique que vous avez choisie pour votre recherche.

2- La problématique : vous interrogez les éléments rapportés en accroche pour formuler les questionnements qui ont guidé votre recherche. Après avoir formulé une première question, vous en formulez donc d'autres…

3 – La présentation de votre dispositif d'investigation :  pour répondre à vos questions, vous avez dû adopter une stratégie (= observation, questionnaire, entretiens, documentation, lectures…), c'est le moment de la présenter.

4- La présentation de votre cadre théorique : dans la sillage de quels auteurs avez-vous construit votre réflexion ?

5- Annonce du plan : selon quelles étapes allez-vous répondre aux questions formulées en problématique ? Qu'allez-vous (dé)montrer dans chacune de vos parties ?

 

Ce que je vous conseille, c'est de lire plusieurs introductions de livres, d'articles ou de mémoires, et de repérer si ces différents éléments y figurent. Prêtez une attention à la façon dont les auteurs ont choisi d'amener leur problématique et inspirez-vous des manières de procéder qui vous apparaissent les plus pertinentes.

 

Une fois que vous êtes à peu près satisfait de votre introduction (surtout, ne soyez pas trop perfectionnistes, afin de ne pas vous retrouver avec une intro et une première partie parfaites…et plus que deux jours pour finir de rédiger vos deux autres parties, votre conclusion et de finir "tout le reste", autrement dit, votre biblio, votre mise en page, votre relecture, votre impression, votre reliure, etc., etc., etc.), mettez-la en regard de votre plan détaillé :

– Votre introduction explique pourquoi c'est vraiment intéressant (et fondamental) de vous poser la question que vous vous êtes posée, et annonce la thèse que vous allez défendre (= la réponse à la question posée en problématique).

– Votre plan permet d'appréhender les étapes par lesquelles vous allez passer pour répondre à votre question.

– La conclusion conclut : c'est-à-dire que vous vous êtes posé une question et que vous y avez répondu. Votre conclusion affirme cette réponse, là où vous avez abouti.

 

Pourquoi dit-on que la conclusion doit finir sur une "ouverture" ?

En réalité, une recherche universitaire n'est jamais terminée une bonne fois pour toute. La question que vous formulez en problématique vous a guidé dans votre investigation, vous avez "découvert" un certain nombre de choses et vous pouvez en affirmer certaines.

Mais il faut se rendre à l'évidence. Votre réponse est la plupart du temps partielle. Il faudrait mettre en place de nouvelles investigations, élaborer de nouveaux questionnaires. Peut-être que de nouvelles questions vous sont apparues pendant la rédaction ou à la toute fin de votre investigation. Vos lectures vous ont certainement conduit à envisager des aspects que vous n'aviez pas prévus. etc.

C'est de tout cela qu'il vous faut parler en conclusion :

– Vous repartez de la question à l'origine de votre travail

– Vous exposez la ou les réponses auxquelles vous avez abouti

– Vous montrez quelles questions restent en suspens, quelles nouvelles pistes il faudrait explorer…ce serait une nouvelle recherche à mener…

Là aussi, lisez plusieurs conclusion pour repérer ce qui vous apparait pertinent ou à éviter, et fiez-vous à ce que vous trouvez critiquable ou génial dans tous ces exemples.

Je vous donne un exemple issu de ma propre expérience :

Lorsque j'ai commencé mon année de Master 1, mon projet était de montrer combien McDonald's était une entreprise qui permettait aux employés de s'épanouir dans le travail (sic). Je travaillais comme équipière polyvalente en parallèle de mes études, à mi-temps, et j'y trouvais beaucoup de satisfaction, ainsi que bon nombre de mes collègues.

Mon objet de recherche aurait pu être formulé de la manière suivante : comment l'entreprise McDonald's parvient-elle à nourrir l'épnouissement professionnel de ses salariés ?

Finalement, au bout d'un an de recherche, de cours de sociologie et de lectures diverses, j'ai complètement remis en question mes présupposés de départ.

Mais loin de remettre en question ma démarche et envisager de redoubler mon année pour tout reprendre à zéro, c'est elle qui a constitué le coeur même de mes analyses. J'ai rapporté dans mon mémoire tout mon processus de déconstruction de mon rapport idéalisé à l'organisation.

Ma problématique a donc été : comment comprendre qu'un travail aussi normalisé et dénué d'intérêt que celui d'équipier polyvalent chez McDonald's puisse susciter un tel degré d'implication ?

Et cela m'a paru si stimulant de questionner cet objet que j'en ai fait le sujet de mon Master 2 et de ma thèse (publiée aux Editions Eres sous le titre "Du ketchup dans les veines" pour ceux que cela intéresseraient…ou qui auraient envie d'aller en bibliothèque repérer comment je m'en suis tirée concernant l'introduction et la conclusion…).

Bon courage à tous pour vos écrits,

Hélène

Lien : http://donnezdusens.fr/memoire-universitaire-comment-rediger-lintroduction-et-la-conclusion/


21/06/2015
0 Poster un commentaire

5 QUESTIONS À SE POSER SUR LA CONCLUSION DU MÉMOIRE

5 questions à se poser sur la conclusion du mémoire

Vous vous lancez dans des études longues ? Vous êtes peut-être amené ou serez amené à rédiger un mémoire. digiSchool média vous a préparé un dossier complet sur le sujet, rempli de règles et d’astuces pour vous assurez une bonne note ! Aujourd’hui, on se concentre sur la conclusion du mémoire.

 

08 Octobre 2013 à 10h00 | DigiSchool | 0 avis

 

5 questions à se poser sur la conclusion du mémoire

La conclusion du mémoire : dernière étape du travail, mais non moins importante. Vous venez de travailler dur pour rédiger votre mémoire, ce n’est pas le moment de se relâcher. En effet, la conclusion se travaille tout autant que le reste, d’autant plus que c’est la dernière impression que vous laisserez à votre examinateur. Pour assurer la rédaction de cette ultime partie, posez-vous les bonnes questions !

 

A quoi sert la conclusion d'un mémoire ?

Sa fonction principale est de répondre à la problématique que vous avez soulevée en introduction. Les analyses que vous faites dans votre mémoire doivent suivre une certaine logique. Vous avez commencé par une problématique générale, vous avez tenté d’y répondre par des analyses et des démonstrations, il s’agit maintenant de rédiger une réponse globale.

Si votre conclusion ne répond pas à la problématique, votre travail manquera de logique et votre analyse donnera l’impression de ne pas tenir la route.

Quelle différence entre conclusion et résumé ?

Attention, votre conclusion ne doit pas être un simple résumé de votre mémoire. Vous devez effectivement reprendre les conclusions tirées de chaque partie, mais vous devez pouvoir déduire une réflexion globale de toutes ces mini-conclusions. Il s’agit de voir plus grand, que tous les morceaux du puzzle, que vous avez mis en place, fassent sens ensemble.

Faut-il faire une ouverture ?

Oui et non. Si vous avez une idée intéressante qui prolonge votre travail et soulève des questions en lien avec vos conclusions, allez-y ! Cela montre que votre réflexion ne s’arrête pas là, que vous vous rendez compte que les réponses à votre problématique soulèvent d’autres questions.

En revanche, ne faites pas d’ouverture si vous sentez quelle est trop faible ou que vous n’avez pas d’idée. Le risque est de finir votre mémoire sur un questionnement faible, qui décrédibilisera votre travail.

Ma conclusion est-elle compréhensible ?

Déjà, commencez par vous relire et modifier toutes vos phrases trop longues ou trop compliquées. Votre lecteur arrive à la fin d’une longue lecture attentive, son attention est altérée, alors ménagez-le !

Ensuite, une astuce serait d’imprimer votre conclusion et de la faire lire à quelqu’un qui ne connait absolument rien au sujet. S’il comprend de quoi il retourne, c’est que votre conclusion est bonne.

Comment savoir si ma conclusion est enfin finie ?

Relisez entièrement votre mémoire, à tête reposée. Si tout vous parait s’enchaîner logiquement et que vos propos semblent cohérents, alors vous avez réussi votre conclusion.

Attention aussi au perfectionnisme ! Votre conclusion pourra toujours être retravaillée, tout comme les autres parties de votre mémoire. Simplement, à un moment donné, il faudra bien rendre votre devoir, alors ne vous tracassez pas de trop.

Texte tiré du site Digischool. Lien : http://www.digischool.fr/formation/questions-conclusion-du-memoire-17335.php


21/06/2015
0 Poster un commentaire

méthodologie d'un mémoire (parties théorique et pratique).

 

02 novembre 2010

méthodologie d'un mémoire

COMMENT REALISER UN MÉMOIRE :
DU TRAVAIL DE RECHERCHE À SA RÉDACTION

Retour au sommaire

Définitions et grandes orientations

  1. Différencier la méthodologie de la démarche
  2. C'est un mémoire, ce n'est donc pas...
  3. C'est un travail de recherche...
  4. C'est un mémoire professionnel, ce n'est donc pas...
  5. C'est un mémoire médical et scientifique...

Le cadre du travail de recherche

  1. Méthodologie
  2. Structure du mémoire
  3. Trois démarches possibles ; démarche qualité (tableau)

Conseils pour la présentation du mémoire

  1. conseils organisationnels
  2. Les critères académiques du mémoire professionnel

Des Outils d'aide 

  1. Un indicateur des risques d'échec (tableau)
  2. Une aide pour éviter 3 erreurs fréquentes (tableau)
  3. Une aide à préciser la(les) problématique(s) de recherche (tableau)
  4. Une aide à la formalisation d'une recherche (tableau)
  5. Une aide à l'auto-évaluation du mémoire professionnel (tableau)
  6. Une aide à la conduite des étapes de votre recherche (tableau)

Retour au sommaire

 

Définitions et grandes orientations

1. Différencier la méthodologie de la démarche : 

- la méthodologie fait référence aux exigences scientifiques de la recherche

- le terme de démarche renvoie aux procédés pratiques que chacun choisira de mettre en oeuvre dans son travail.

Cette distinction peut se résumer ainsi : pour réussir mon mémoire professionnel, je dois (méthodologie) ; je peux ou je vais faire ainsi (démarches personnelles)

2. C'est un mémoire, ce n'est donc pas :

- un dossier, c'est-à-dire la simple compilation d'une documentation sur un thème précis, sur une pratique, ou sur une situation

- une monographie, sauf exception justifiable, c'est-à-dire l'étude d'un cas isolé ou d'une situation unique,

- un roman, c'est-à-dire l'histoire d'une expérience ou d'un vécu, sous forme d'un simple récit,

- un témoignage, c'est-à-dire la narration d'une pratique, d 'une série de cas, la reprise directe d'un cahier d'observations, etc.

Néanmoins, il peut être pertinent, pour la dynamique de la recherche, d'emprunter à chacun de ces quatre cadres. Par exemple, la présentation des cas cliniques concernés par le travail de mémoire pourra correspondre à des monographies succinctes ; la bibliographie du mémoire est le plus souvent une compilation ordonnée des textes de référence ; l'exposition de pratiques peut se faire sous forme de témoignage ; etc.

3. C'est un travail de recherche

- il est problématisé, c'est-à-dire que le travail engagé est la mise à l'épreuve d'une hypothèse, laquelle, sur la base d'une expérience (expérimentation), sera validée ou non.

- il est introduit par une bibliographie normalisée qui permettra d'étayer l'argumentation par référence à des auteurs et des publications déjà validées (conformité à la connaissance médicale et scientifique).

4. C'est un mémoire professionnel, ce n'est donc pas

- une recherche théorique sans aucun lien avec une pratique,
- une simple enquête sur la profession,
- une réflexion sur une pratique spécialisée sans réelle expérimentation validante (ou expérience) personnelle.

5. C'est un mémoire médical et scientifique :

- il est centré sur une (des) question(s) qui fait (font) problème dans l'exercice des professions de santé (ici en gérontologie),

- il vise soit la production/amélioration d'outils diagnostiques ou d'évaluation, soit l'adaptation de méthodes ou de techniques de prise en charge, soit la connaissance plus approfondie de situations cliniques (spécifiquement gérontologiques), soit un apport pertinent au domaine épidémiologique (étude de prévalence, analyse statistique d'une population, etc).

Dans tous les cas le mémoire s'adresse à des lecteurs initiés (aux spécificités gérontologiques), en aucun cas à un public plus vaste : le mémoire n'a pas une vocation documentaire de vulgarisation.

Retour au sommaire

Le cadre du travail de recherche

1. Méthodologie.

Un large consensus s'est fait sur six termes incontournables, support de toute méthodologie de recherche

1.1 - Le thème 

C'est lui qui vous permettra de définir la problématique. Il représente le domaine d'investigation de votre recherche pour lequel vous allez conduire une expérience professionnelle.

1. 2 - La problématique : les objectifs spécifiques

C'est la question qui précise la partie du thème que vous avez choisi de traiter. En effet, un même thème peut donner naissance à diverses questions.

Par exemple, si nous prenons le thème de l'évaluation nous pouvons nous demander :

- quelle procédure d'évaluation est plus sensible, plus discriminante, dans une situation clinique donnée,

- quelles procédures d'évaluation sont plus spécifiquement adaptées à des actions formatrices,

- quelle procédure d'évaluation peut ou non participer à une approche épidémiologique ou être utile à résoudre un problème socio-économique, ou , plus globalement, être adaptée à une analyse de population et/ou de cohorte,

- comment une procédure d'évaluation peut, elle-même, être évaluée dans un but de démarche qualité ; quels seront les référentiels adaptés .

Il y aurait sur ce thème bien d'autres questionnements spécifiques, mais nous voyons bien qu'un mémoire impose des choix. Il ne peut, au risque de superficialité, aborder toutes les problématiques suscitées par un thème. La réflexion préalable sur le choix de problématiques conditionne largement tout la suite du travail et la qualité finale. Il est ultérieurement périlleux de revenir sur les orientations de base sans risquer des pertes de temps considérables, soit parce qu'il conviendra de reprendre une grande partie du travail expérimental, soit parqu'il faudra "elaguer" dans une somme de données mal ciblées et inutiles dans le cadre strict du mémoire.

1. 3 - L'hypothèse de recherche

Elle correspond à la réponse anticipée que l'on apporte à la question posée. C'est la raison pour laquelle on parle d'hypothèse : elle anticipe la thèse.

Exemple : en quoi une hyperalimentation protidique améliore la guérison de l'escarre ?

1. 4 - Les variables

Elles sont de deux ordres. Qualitatives et quantitatives

Exemple : albumine plasmatique

- le taux d'albumine exprimé en g/l est une variable quantitative

- le taux d'albumine rangé en 2 catégories (> 35g/l ou < 35g/l) crée une variable qualitative

1. 5 - Les indicateurs

Ce sont des indices qui vous permettent de vérifier l'existence et l'efficacité des variables.

L'index de masse corporelle (P/T2)) est un indicateur nutritionnel donnant un sens à 2 variables (le poids P et la taille T)

Une CRP supérieure à 20mg/l associée à une albuminémie inférieure à 35g/l est un indicateur de dénutrition hypercatabolique.

1. 6 - Les techniques de recueil de données

Elles concernent tout ce qui précise la manière de procéder pour l'observation des situations expérimentales. Il peut s'agir d'entretiens, de questionnaires, d'enquêtes, de grilles et, bien sûr, de tout support, informatique ou non, permettant la saisie des données paramétriques.

 

2. Structure du mémoire

2.1 - Le titre

Il doit être accrocheur et donner envie de lire. Très généralement, il n'est pas trouvé d'emblée. Il synthétise le travail. S'il ne permet pas d'énoncer le problème avec le plus grand soin, un sous-titre le fera pour lequel chaque mot aura un sens précis, sans équivoque.

2. 2 - Le sommaire

Les titres des chapitres sont évocateurs. Leur lecture en continu montre la progression de la démonstration.

2. 3 - L'introduction

C'est la justification du mémoire. Elle précise le cadre de travail, pose la problématique, énonce l'hypothèse, annonce l'organisation du mémoire. L'économie du travail engagé doit être exposée. Il est conseillé de la rédiger au terme de la rédaction.

2. 4 - Le corps du mémoire. C'est la présentation de votre recherche. Il comporte :

- Le protocole expérimental ; matériel et méthodes : Ce chapitre doit à la fois être concis mais simultanément très précis. En bref les informations fournies doivent permettre la reproductibilité de votre étude à toute personne qui serait désireuse de réaliser un travail similaire.

- Résultats : Ils doivent être énoncés sobrement, sans commentaire ni digression inutiles. Par contre le mode de présentation doit être le plus clair possible. Quand elle est possible, la représentation graphique est fortement conseillée (quitte à transférer les tableaux de résultats bruts dans un paragraphe disposé en annexe du mémoire)

- Discussion : elle reprend point à point, en les analysant puis en les critiquant, les différents résultats. Il est bon d'établir un ordre logique de la discussion. Sans qu'il y ait de règle absolue, et au moins pour batir votre premier canevas de discussion, il est possible de suivre la progression suivante :

- Un résumé des points marquants obtenus dans l'étude : Au terme de cette étude j'ai pu pu faire les constatations suivantes que je résume en x points...

- Un discussion hiérarchisée en fonction de la difficulté d'interprétation des résultats :

- Ce qui est bien connu : autrement dit les points retrouvés dans le travail et qui ne sont que la simple confirmation de données, de propriétés, de variations déjà décrites et/ou admises par l'ensemble de la communauté scientifique. Il faut alors rester bref dans ce paragraphe, en se contentant de fournir le strict nécessaire pour justifier la notion du "bien connu".

- ce qui est original mais peut être facilement expliqué ou argumenté en croisant les résultats obtenus avec les données de la littérature, ou en tenant compte de travaux antérieurs personnels déjà réalisés et validés

- ce qui est original mais qui reste difficile, voire impossible, à expliquer ou à interpréter, soit parce que nos connaissances n'apportent pas de réponse immédiate, soit parce que la réponse demanderait de réaliser une nouvelle étude, car l'originalité des résultats obtenus dépasse largement les objectifs initiaux fixés dans le travail de recherche.

Indépendemment de l'intérêt de cette démarche pour une présentation structurée de la discussion, ce type de planification vous permettra de simultanément tester l'originalité et la pertinence du travail que vous avez accompli (un bon mémoire est rarement celui ou tout resterait inexplicable, ou difficile à argumenter. De même un mémoire où tout était déjà prévisible pose le grave problème de l'originalité thématique)

2. 5 - La conclusion

Sa véritable fonction est de répondre de façon synthétique à votre question initiale, de préciser dans quelle mesure votre hypothèse a été confirmée ou infirmée. Elle conduit fréquemment à une reformulation du questionnement initial. Comme l'introduction, elle est rédigée au terme du travail d'écriture.

La conclusion est également un espace privilégié pour aborder ce qui est en marge de la recherche. Elle vous permet donc d'élargir la réflexion, de dégager de nouvelles perspectives de travail ou de procéder à une (brève) autocritique.

2. 6 - La bibliographie

Rédigée selon les règles en vigueur, elle reprend uniquement les ouvrages, articles, extraits auxquels vous faites référence dans votre mémoire.

2. 7 - Un résumé. Généralement de 1 page. Il doit permettre de saisir parfaitement le contenu et l'intérêt du mémoire

Il est déconseillé de déroger à cette tradition rédactionnelle.

 

3. Trois démarches possibles

Au-delà de la méthodologie présentée ci-dessus, nous vous proposons trois démarches que vous pourrez mettre en oeuvre pour engager votre mémoire professionnel. Il s'agit, bien évidemment, de propositions qui n'ont pas de caractère impératif. Il est possible que vous en inventiez une plus proche de votre sensibilité.

3.1 - Démarche déductive

Cette démarche trouve son origine dans les objectifs assignés à partir d'une situation de base rencontrée ou définie

Le travail consiste à étudier des moyens de prise en charge évolutive d'une situation. Une étude descriptive (sans a priori) ouvre impérativement le travail afin de parfaitement appréhender la situation. Eclairés par des apports théoriques et la revue de la littérature, il est alors possible de mettre en perspective et de choisir des objectifs à atteindre face à la situation retenue. Les objectifs étant définis, il devient possible de dégager des problématiques (le questionnement précis et rigoureux) et d'en déduire les actions à entreprendre.

Alors se dégagera clairement l'hypothèse de recherche et les conséquences attendues. Vous pourrez ensuite planifier votre protocole d'étude afin de valider l'hypothèse émise.

Une évaluation des effets produits, au regard des effets attendus, sera un gage de confirmation ou d'infirmation de votre hypothèse (ce qui rejoint la démarche qualité). Une analyse nuancée et critique de l'ensemble du travail par le candidat est généralement très appréciée par le jury .

3. 2 - Démarche pragmatique

Elle trouve son origine dans une situation concrète considérée et les variations naturelles qui en découlent. Une analyse des variables du système permet de dégager des objectifs précis de recherche soit en vue d'améliorer et/ou de poursuivre la connaissance du système, soit pour en rechercher la cohérence et dégager de nouveaux concepts.

Il est alors possible de dégager la problématique, les bons questionnements qui vont valider vos hypothèses de recherche et les résultats attendus. à ce stade, la démarche pragmatique rejoint la déductive.

3. 3 - Démarche de qualité

Ici, la démarche trouve son origine dans des constats de dysfonctionnement dans une situation ou un état aux limites définies. Le travail consiste à les décrire pour opérer un choix d'indicateurs. Vous analyserez celui-ci afin de dégager votre problématique, votre ou vos hypothèses de recherche et les effets attendus.

Bien sûr, le sens de votre action sera d'améliorer ce dysfonctionnement.

La démarche déductive sera à mettre en oeuvre à ce moment-là.

NOTA :

Il conviendra de ne jamais oublier les grands macro-critères de base de toute démarche qualité. Ces macrocritères sont ubiquitaires et transposables à toute démarche, y compris à un travail de recherche donnant lieu à un mémoire, et quelle que soit la démarche entreprise:

QUELQUES MACROCRITERES D'UNE DEMARCHE QUALITÉ

au service de la réalisation d'un mémoire de recherche

 

- Conformité

Suis-je en adéquation avec les textes règlementaires, avec les connaissances scientifiques spécifiques, avec les bons usages ?

- Utilité des actions, des procédures, des méthodes, des variables, des indicateurs... proposés dans le travail.

N'y a t'il pas des doublons, des redondances, des items qui ne seront pas exploités ?

Inversement n'y a t il pas des manques dans des domaines utiles pour satisfaire les problématiques posées ?

Un oubli de variable peut parfois être dramatique (car irratrapable) pour conduire l'analyse finale. Inversement un comportement "fourre-tout" multipliant les données renseignées, sous prétexte qu'un outil statistique donnera a posteriori un sens aux données saisies, est absurde. Cette vision est contraire à la démarche scientifique et expérimentale, par définition déductive et/ou pragmatique, donc ne laissant que peu de place au hasard.

Me suis-je réellement interrogé sur l'intérêt du travail que j'entreprends pour la communauté scientifique et/ou dans une vision de Santé Publique ?

- Efficacité des actions, des procédures, des méthodes, des variables, des indicateurs,etc., mis en place.

Ai-je fait le choix le plus pertinent, le plus fiable et/ou le plus robuste pour assurer la/les réponses à mon questionnement ?

- Efficience : en gros, le rapport entre l'éfficacité et le coût et/ou le temps imparti pour la réalisation pratique.

Quelle rationnalité dans la chronologie de déroulement du protocole ?

Entre 2 possibilités égales pour leur efficacité, ais-je réellement choisi la plus rapide et la plus économe (en finance comme pour ma part contributive) ?

- Sécurité :

- la structure de mon travail, les données utilisées, sont-elles à même d'aboutir à une analyse validée et statistique de mes résultats ?

- Ai-je respecté les conditions éthiques ?

- Mon travail pourra t'il être publié si le respect des démarches en recherche médicale sont exigés pour ce type d'étude ? Ne pas oublier qu'un mémoire de qualité doit pouvoir conduire à une publication.

- Satisfaction

En quoi ma démarche conduit à ma propre satisfaction, comme à celle de tous ceux qui sont impliqués, directement ou indirectement, dans l'étude projetée ?

Enfin toujours penser au jury et aux rapporteurs : il est impérieux qu'ils soient satisfaits à la lecture de votre mémoire. Cela sous-tend originalité, facilité de lecture, bonne présentation, lutte contre une monotonie, etc...

- Traçabilité et transparence 

Ai-je bien recherché la plus grande clarté possible, la plus grande facilité de perception et d'interprétation, à tous les niveaux de ma démarche ? de la situation expérimentale à la rédaction du mémoire et à ses conclusions.

 

Retour au sommaire


Conseils pour la présentation d'un mémoire

1. Conseils organisationnels

1.1 Organisation des différentes parties

Une introduction doit,

-permettre de comprendre les raisons qui vous ont conduit à choisir votre sujet ;

-poser avec clarté le questionnement auquel vous vous proposez de répondre ;

-présenter un plan ;

-exposer la méthode utilisée et les supports choisis.

Les différentes parties doivent,

- comporter un titre «parlant» ;

- se terminer par une synthèse, partielle et annoncer la suite ;

La lecture en continue des titres et sous-titres doit offrir un reflet fidèle de votre travail personnel.

Les citations dans le texte sont toutes à référencer.

La conclusion doit comporter,

- une synthèse du développement ;

- la ou les réponses que vous apportez au questionnement de départ ;

- un regard critique sur la démarche que vous avez suivie ;

- éventuellement une ouverture vers d'autres travaux, d'autres expériences professionnelles.

Le sommaire doit reprendre la pagination du corps de votre travail.

La bibliographie est référencée et ne comporte que les ouvrages, revues ou articles auxquels vous faites directement référence dans le corps de votre travail. Les normes de présentation bibliographique doivent être respectées et toutes les références sont présentées avec les mêmes critères. Exemples :

- Goldberg TH, Chavin IS : preventive medecine and screening in older adults. JAGS, 45, 56-65, 1997

- Leroux R. : L'évaluation gérontologique. De la théorie à la pratique : le géronte. Edition Ecole Nationale de la Santé Publique, 1994.

La bibliographie peut être référencée par ordre alphabétique ou par ordre d'entrée dans le corps du mémoire. Attention ! les deux méthodes sont acceptables. Le choix dépend surtout de la méthode de travail du candidat. Il est bon qu'il y réfléchisse avant toute rédaction

1.2 L'écriture

Vos paragraphes (qui vous conduisent à aller à la ligne) doivent correspondre à des unités de discours.

Avez-vous utilisé quelques «formules chocs» pour résumer votre pensée ?

Avez-vous proposé suffisamment d'exemples pour que l'on comprenne votre développement? (utiliser éventuellement les services d'un lecteur candide).

Avez-vous été attentif aux incorrections de la langue et les avez vous corrigées ?

1.3 La présentation

Porter son attention sur la couverture : le titre, le nom et le prénom de l'auteur, le diplôme préparé et l'institution doivent figurer

La numérotation des pages est correcte et correspond à ce qui est porté au sommaire.

Les annexes sont différenciées du corps de votre travail personnel, paginées et nettement référencées.

Une esthétique générale est prise en compte..

2. Les critères académiques du mémoire professionnel

2.1 Présentation

- Couverture : université ; titre ; nom et prénom de l'auteur; diplôme préparé (+option), année.

- Lisibilité du texte sur feuille, format 21 x 29,7, dactylographié.

- Caracttère type arial, times, helvetica, geneva ; avec fonte > ou = à 12

- respecter la ponctuation française, et en particulier la position des espaces :

les signes simples (.,): un seul espace après le signe.

les signes doubles (? ! : ;) : un espace devant et derrière le signe ; pas de majuscule après un double point.

Exemple : combien faut-il d'espaces avec le point, la virgule ou le point virgule ? Il faut deux espaces après le point virgule. Il faut seulement un espace après le point.

- Mise en page : interligne 1,5 à 2. Paginé.

- Esthétique : marge gauche de 3 cm minimum.

- Sommaire ou table des matières.

- Résumé sur la derniere page de couverture

2.2 Structure du corps du mémoire

- Introduction : justification du thème choisi ; questionnement ; hypothèse de recherche ; méthodes et protocoles retenus ; plan annoncé.

- Développement respecté : protocole expérimental, matériel et méthodes, chapitres de résultats, discussion

- Conclusion : réponses au questionnement initial ; ouverture et perspectives.

- Bibliographie : voir plus haut.

Attention ! respecter le nombre eventuel de pages imposées pour un mémoire, ainsi que le nombre de mots pour un résumé (souvent entre 300 et 500 mots) .

Retour au sommaire


Des Outils d'aide

1. Un indicateur du risque d'échec :

Sachez prendre du recul par rapport à votre production en utilisant les formules du tableau ci-dessous. Il y a des erreurs qu'il faut absolument éviter. Celles qui sont référencées dans le tableau ci dessous sont celles qui sont, malheureusement, trop souvent présentes dans un mémoire mal conduit.

DES ERREURS À EVITER : UN INDICATEUR DU RISQUE D'ECHEC
  • Mon hypothèse est non vérifiable et non vérifiée dans la pratique.
  • La description du cadre de travail est sans relation avec une pratique professionnelle.
  • Le mémoire correspond certes à un travail personnel, mais n'est qu'un catalogue de descriptions sans qu'une analyse minitieuse soit offert à la lecture.
  • Les hypothèses sont formulées mais ne sont pas mises en pratique et/ou non reprises dans la discussion.
  • Des parties du mémoire sont trop indépendantes et sans lien logique.
  • Certaines notions ou certains termes ne sont jamais clairement définis ou ne renvoient pas à un glossaire ou à une référence.
  • Les annexes n'ont qu'un rapport lointain avec le corps du mémoire.
  • Le titre est confus et ne rappelle en rien la/les problématiques fixée(s).
  • Le texte est une compilation d'extraits, de notes de lecture, d'observations, ou un rapport d'expériences pratiques sans un réel travail personnel.
  • Mon mémoire offre une séparation étanche entre l'approche théorique et l'analyse pratique. L'approche théorique initiale n'est pas en adéquation exacte avec le développement du travail personnel
  • Je ne formule pas de réelle conclusion au travail, laissant un flou et supposer que la conclusion sera dans une suite.

Si aucune formule ne vous concerne, danger ! Vous êtes soit dans l'illusion, soit proche de la perfection.

Si toutes les formules vous concernent, danger ! Vous êtes soit dans une phase de dépréciation (elle ne saurait durer : "coping" ! ), soit vous prenez conscience que vous êtes dans l'erreur.

Si quelques formules vous concernent, bravo ! Vous êtes en voie de produire un bon mémoire professionnel.

Quoi qu'il en soit, relisez la paragraphe consacrée à la mise en forme du mémoire, pour être bien sûr de ne pas avoir oublié quelques règles élémentaires. C'est parfois des erreurs simples, en fait "trop évidentes", qui passent inaperçues et peuvent nuire à la qualité finale.

Retour au sommaire

2. Une aide pour éviter 3 erreurs fréquentes :

 

1) Elles sont classées sous la rubrique "review" dans toutes les bases de données accessibles sur internet, type Medline). Elles sont généralement rédigées par des experts qui ont déjà fait une synthèse sur des thèmes précis. En profiter pour effectuer un résumé, puis une synthèse, des revues générales abordées.

(2) en formalisant vos objectifs primordiaux, profitez en pour en dégager des mots clefs : ils vous permettront d'affiner votre recherche sur des besoins plus spécifiques.

(3) Il est préférable que la liste des abréviations (et leur signification), soit sur une (des) page(s) faisant suite au sommaire et précédant l'introduction.

Retour au sommaire

3. Une aide à préciser la(les) problématique(s) de recherche

1 - Partir d'intérêts, de ressources de contraintes et parvenir à identifier un centre d'intérêt pour une recherche

Ma recherche sera centrée sur ?

2 - Du centre d'intérêt à la question à explorer (la problématique). Non seulement cette question devrait être utile pour moi, mais de surcroit elle devra présenter un caractère de faisabilité suffisant.

Cette question est ?

Je cherche à montrer , à partir des présupposés théoriques suivants..., que…

3 - De la problématique à l'hypothèse à valider

Une hypothèse est la réponse anticipée à une question, destinée à être vérifiée. Finalement, quelle est l'hypothèse de recherche que je retiens?

Dans l'état actuel de mon travail, je souhaite montrer que...

 

4 - Quelle est la thématique à l'intérieur de laquelle mon hypothèse de recherche "prend du sens" ? Je vais m'appuyer sur les apports théoriques suivants (ordonner les références essentielles)

Pour les différents domaines du mémoire et du travail de recherche,

je vais pouvoiir m'adresser à ? Je peux consulter les ouvrages suivants... J'ai accès aux banques de données suivantes..

5 - De l'hypothèse à valider ,à la détermination des variables en jeu.

La variable est ce sur quoi on va agir ou ce qui va apparaître ou ce qui va évoluer.

La(les) variable(s) sont ?

 

6 - Des variables aux indicateurs

Un indicateur montre la présence d'une variable. C'est un indice observable à la recherche duquel on va aller.

Les indicateurs des variables sont ?

 

7 - Des variables aux méthodes de recueil des données et à leur analyse

Je vais agir sur ou interroger des variables qui existent par la présence d'indicateurs. Il me faut donc recueillir et analyser des données. Les modes de recueil des données empruntent:

- à des approches expérimentales (protocoles expérimentaux action-observation-évaluation);

- à des approches cliniques qui conduiront à utiliser des techniques diverses d'analyse de contenu, de traitement statistique des données...

Comment vais-je le montrer?

Quelles méthodes de recueil et de traitement des données, nécessaires à la prise en charge des indicateurs, vais-je mettre en oeuvre ?

 

8 - La conclusion

La conclusion infirme-t-elle ou confirme-t-elle l'hypothèse de recherche?

A quelles conditions puis-je extrapoler mes résultats à d'autres situations ?

Retour au sommaire

4. Une aide à la formalisation d'une recherche

Ce questionnement simplifié pourra aussi vous servir de check-list.

Thématique

Ma recherche sera centrée sur...

Problématique(s)

Ma question est...

Hypothèse(s) de recherche

Je souhaite montrer que...

Variable(s). Ce sur quoi je vais agir, ce qui va apparaître, ce qui va évoluer

Ces variables sont ...

Indicateur(s). Observable(s), à la recherche duquel (desquels) je vais aller

Ces indicateurs sont ...

Hypothèse(s) de travail. À partir des présupposés théoriques

Mon hypothèse est...

Méthodologie

Je vais le montrer grâce à...

Retour au sommaire

5. Une aide à l'auto-évaluation du mémoire professionnel

La structure d'ensemble du mémoire doit présenter l'état de votre réflexion personnelle, s'appuyer sur une pratique personnelle et tenter de faire avancer une recherche ou un questionnement.

En une phrase claire, à quel questionnement votre mémoire tente-t-il de répondre ?

En une phrase toute aussi claire, pouvez-vous énoncer la réponse que votre mémoire apporte à ce questionnement ?

Comment pouvez-vous justifier la méthode que vous avez mise en oeuvre pour répondre au questionnement ?

Comment pouvez-vous justifier le choix du plan de votre travail personnel (les différentes parties et leurs enchaînements) ?

Quelles critiques un examinateur tatillon et/ou un lecteur ignorant de votre domaine d'investigation, pourrait-il faire ?

-à votre questionnement initial et à la méthode employée pour y répondre?

-à votre plan de travail personnel ?

-à votre conclusion ?

Qu'est-ce qui vous permet de conclure que votre mémoire se rapporte aux aspects théoriques et aux pratiques de la discipline qui vous concerne (et à une option particulière s'il y a lieu) ?

Retour au sommaire

6. Une aide à la mise en oeuvre des étapes de votre recherche

Ces questions ont pour objectif d'aider à donner du sens et une cohérence à la recherche.

AIDE A LA CONDUITE DE LA RECHERCHE

1. À quoi suis-je attentif lorsque j'observe ?

2. Qu'est ce que j'aimerais comprendre dans la situation proposée ?

3. Qu'est ce que je fais pour effectuer ma démarche de recherche (avant, pendant, après les actions proposées dans le protocole)

4. Qu'est ce qui pourrait m'aider dans ma démarche ?

5. Qu'est ce qui est en train d'évoluer dans l'action de recherche entreprise ? Est-ce que je cerne parfaitement tous les facteurs agissant dans mon protocole ?

6. Ce qui me questionne dans ma pratique professionnelle c'est ...

7. Comment vais-je percevoir l'évolution de la situation?

8. Qu'est ce qui me permet de saisir objectivement les différences, les évolutions paramétriques dans mon étude ? Suis je assez critique sur mon protocole ?

10. Quels sont mes paris d'hypothèse dans l'étude proposée ?

11. Quelles sont les informations dont je dispose déjà, ou à la recherche desquelles je vais aller et qui sont susceptibles de réellement m'aider dans ma recherche ?

12. Quels sont les ouvrages que j'ai déjà lus ou que j'ai l'intention de lire et qui sont susceptibles d'alimenter ma réflexion ? Sont-ils facilement à ma disposition ?

13.Quels sont les concepts de référence que je vais approfondir dans ma recherche?

14. Quels sont les critères de réussite attendus dans mon travail ?

15. Quels sont mes objectifs pour une action gérontologique?

16. Cinq mots clés qui évoquent parfaitement ma recherche

L'erreur
Les Causes
Les conséquences
Ce qui est préférable

 

 

LA BOULIMIE DE LECTURE

 

 

Vouloir lire extensivement des documents, des revues... en pensant que l'hypothèse de travail finira bien par surgir tôt ou tard de cette lecture

 

 

 

Une angoisse montante face à un somme de connaissances qui deviennent impossibles à intégrer.

Le découragement et le doute sur ses capacités font suite

 

 

En premier lieu et toujours : approfondir des revues générales bien ciblées. (1)

Bien réfléchir aux objectifs recherchés et les formaliser (2)

Analyser systématiquement votre façon de progresser dans la documentation bibliographqiue en hiérarchisant les connaissances requises

L'ABSENCE D'HYPOTHÈSE

Se précipiter dans une collecte de données sans même avoir défini les objectifs et les problèmes posés

Arrêter une stratégie sans avoir défini la validité des paramètres de base qui seront utilisés

Inadéquation entre les données receuillies et les conséquences attendues

Impossibilité d'évaluer le travail réalisé

Voire absence de résultat tangible.

Mettre d'emblée en place une stratégie de réponses potentielles par rapport aux hypothèses formulées.

Toute impossibilité de mise en correspondance hypothèse/réponse possible, est le signe de décalages dans la démarche expérimentale

 

TROP D'AMBITION

 

 

 

Projet démesuré, confus, en bref construction d'une "usine à gaz"

Langage trop ésotérique ou trop pompeux

 

 

Préserver le principe de réalité et en particulier se situer dans un travail compatible avec sa disponibilité, son réel domaine de compétence

Garder un langage clair et précis

 

 

Ne jamais oublier la chronologie de la démarche de recherche : thème > objectif > problématiques précises à renseigner pour remplir l'objectif. Se méfier d'une étude où les objectifs se multiplient.

Bien définir les mots employés. concevoir un glossaire si nécessaire. Dans tous les cas établir une liste explicative des abréviations utilisées (3)



 

 
 

Lien pour ce site :

 

http://masterdidafle.canalblog.com/archives/2010/11/02/19500139.html


17/06/2015
0 Poster un commentaire

MÉMOIRE UNIVERSITAIRE : COMMENT ÉLABORER LA « PARTIE THÉORIQUE » ?

Mémoire universitaire : comment élaborer la « partie théorique » ?

 

 

 

 

Par Hélène WEBER

 

Bonjour,

Je me permets de vous laisser un commentaire car pour ma part, c'est la partie théorique de mon mémoire qui me pose problème… 

Je dois réaliser un mémoire de fin d'étude pour une école de commerce parisienne qui traitera de la "réputation des grands vignobles français". J'ai donc deux parties, une partie théorique et une partie empirique.  

Dans la partie théorique, il faut que j'analyse plusieurs concepts (que sont la réputation, le luxe et la géographie). Dans la partie empirique, je devrai analyser le contexte, puis avoir des rendez-vous avec des vignobles (sommeliers) en France et enfin je vais devoir analyser les résultats.

Mon seul souci (pour le moment) est le fait que je ne sais pas comment aborder la partie théorique. Dois-je faire des recherches sur google scholar et par la suite parler de cet article? 

Je vous avoue que je suis legerement perdu, si vous pouviez me donner un petit coup de main, ce serait génial !   

Merci et bonne journée !

Valentin


 

Dans le cadre de mes précédents articles consacrés aux mémoires universitaires, j'indique qu'un sujet de mémoire ne suffit pas, en général, pour s'engager dans une recherche.

Si vous ne transformez pas votre sujet en "objet de recherche", vous risquez de compiler des informations que vous allez avoir des difficultés à organiser par la suite. Vous pouvez également vous demander par où commencer : où chercher et quoi chercher.

Quels livres lire ? Pour y trouver quelles informations ?

Quelles personnes interroger ? Pour leur poser quelles questions ? Pour obtenir quel type d'informations ?

 

Valentin a un sujet bien identifié (merci beaucoup à lui, au passage, d'avoir partagé ses préoccupations dans le cadre d'un commentaire !) : la réputation des grands vignobles français.

Il peut effectivement se lancer dans la compilation d'informations diverses : lire des livres, des articles (en bibliothèque et sur internet), mener des entretiens pour glâner des témoignages…au hasard de ses recherches et découvertes.

Parfois, la thèse (ce que vous souhaitez montrer et démontrer) se dessine petit à petit. C'est d'ailleurs souvent parce qu'un sujet nous intéresse, que l'on a consacré du temps à lire sur le sujet, à en discuter avec des amis ou à vivre des expériences en rapport que l'on a choisi de lui consacrer un mémoire de fin d'étude.

Soit.

Toujours est-il qu'à un moment ou à un autre, un sujet va devoir devenir un objet, autrement dit, une question explicite que vous vous posez.

Quel intérêt ? 

Et bien, toutes les recherches d'informations que vous allez faire par la suite vont avoir un objectif concret : répondre à la question que vous vous posez.

Si le sujet est "la réputation des vignobles français", vous pouvez en fait vous poser des dizaines de questions différentes :

– La réputation des vignobles français est-elle surfaite ?

– Comment s'est construite la réputation des vignobles français au cours de l'Histoire ?

– Pourquoi les vignobles français sont-ils réputés ?

– Comment évaluer la réputation des vignobles français ?

– La réputation des vignobles français est-elle encore un argument commercial à l'heure actuelle ?

– Etc.

 

Valentin, que voulez-vous étudier ? Que voulez-vous comprendre ? Quel est votre "objet de recherche" ?

 

Vous expliquez dans votre message que vous ne savez pas par où commencer pour élaborer votre "partie théorique". Cela m'amène à envisager les trois questions suivantes : 

1- Consacrer une partie à la théorie est-il indispensable ?

2- Comment faire ses recherches ? Quels documents, articles ou livres lire ?

3- Comment rendre ensuite compte de ses lectures théoriques ?

 

Consacrer une partie à la théorie dans un mémoire universitaire est-il indispensable ?

Ce sont les résultats de votre recherche qui guident la façon dont vous allez organiser vos différentes parties.

Vous partez du principe que votre mémoire doit nécessairement être composé de deux parties : la première théorique, la deuxième empirique.

Pourquoi ?

Est-ce une consigne que l'on vous a demandé de respecter ? 

J'ai tendance à penser que le plan s'élabore à partir de la problématique, en ayant suivi au préalable les étapes suivantes :

– Vous choisissez un sujet

– Vous lisez quelques livres ou articles qui se raportent à votre thème

– Vous définissez votre objet de recherche (= la question)

– Vous mettez en place un dispositif d'investigation qui va vous permettre de rassembler des informations en vue de répondre à votre question (= lectures, entretiens, observation, expériences…)

– Vous formulez votre problématique (= question qui présuppose ce que vous voulez défendre comme thèse)

– Vous élaborez votre plan (= qui correspond à la démonstration de votre thèse)

– Vous passez à la rédaction

 

Dans ce cas, pourquoi séparer artificiellement théorie et empirie ?

Vos lectures vont vous amener à préciser vos hypothèses au même titre que les entretiens que vous allez mener, même si ce sera différemment. 

Votre écrit sera bien plus pertinent, ainsi que votre plan, si vous commencez par définir votre objet de recherche. Vous allez voir que si votre question est clairement posée, votre recherche de "théorie" sera grandement facilitée, tout simplement parce que vous saurez ce que vous cherchez.

 

Comment faire ses recherches ? Quels documents, articles ou livres lire ?

C'est l'objet de votre recherche qui guide vos recherches théoriques.

Je me répète, mais tant pis.

Vous avez votre sujet : la réputation des vignobles français.

Il vous faut un objet.

Prenons par exemple : la réputation des vignobles français est-elle remise en question par la montée en puissance d'autres vignobles partout à travers le monde ?

Cet objet est bien évidemment rempli de présupposés qu'il s'agirait d'analyser.

Par contre, il vous permet ensuite de partir en quête de lectures avec pour objectif de répondre à la question.

Voici les conseils que je pourrais vous donner pour sélectionner vos ressources :

– Rendez-vous dans une bibliothèque universitaire : faites une recherche par mots-clés dans le catalogue en ligne et allez feuilleter les ouvrages qui sont en lien avec votre sujet.

– Lisez intégralement les livres qui sont très proches de ce que vous souhaitez étudier et contentez-vous de quelques chapitres pour ceux dont le sujet est plus éloigné.

Consultez les bibliographies des livres qui vous ont particulièrement été utiles pour faire avancer votre réflexion. Vous y trouverez d'autres ressources à explorer.

– Portez une attention particulière aux articles des revues scientifiques. En général, ils synthétisent les idées d'un auteur de manière intéressante. 

– Faites attention de bien évaluer le statut des lectures que vous allez mobiliser : un article publié dans une revue à comité de lecture (qui a donc été évalué et sélectionné) a plus de "poids scientifique" qu'un article Wikipedia ou un article écrit par un journaliste dans une revue de vulgarisation.

– Flânez un peu sur internet pour trouver des blogs ou des sites institutionnels qui évoquent le sujet qui vous intéresse. N'hésitez pas à demander aux auteurs via le formulaire de contact les livres ou ressources recommandés.

– N'hésitez pas à regarder des films ou documentaires. Tout type de document peut en réalité servir votre recherche. 

 

Deux choses à retenir :

– Si vous vous posez une question précise (= objet de votre recherche), vos recherches théoriques vont être grandement facilitées. Vous allez sélectionner vos lectures parce que vous aurez repéré que vous y trouverez les réponses aux questions que vous vous posez.

– Rassembler des informations ne suffit pas. Il faut impérativement que vous évaluiez leur statut. Les résultats d'une recherche universitaire scientifiquement validée offre par exemple davantage de garanties qu'un article issu d'une revue grand public. Votre réflexion doit s'étayer sur des références validées selon les critères universitaires.

 

Comment rendre compte de ses lectures théoriques ?

C'est votre problématique qui guide l'élaboration de votre plan.

Une fois votre investigation théorique et empirique terminée, vous pouvez passer à l'élaboration de votre problématique. C'est-à-dire que vous savez ce que vous allez montrer dans le cadre de votre écrit. Vous avez une thèse à défendre et chaque partie de votre plan correspond à un argument que vous allez justifier grâce à vos lectures et aux fruits de votre recherche de terrain (observations, témoignages, entretiens). 

Lorsque vous souhaitez rendre compte d'une lecture théorique, il faut tout d'abord vous assurer que vous avez bien compris le propos de l'auteur. Je vous propose une démarche pour vous approprier un ouvrage dans ces deux articles :

Comment lire un livre efficacement ?

– Comment faire le compte-rendu d'un ouvrage théorique ? Partie 1 et partie 2

 

Je me rends bien compte que ma réponse à vos questions vous éloigne un peu de votre logique de départ…

La théorie ne s'oppose pas à l'empirie. C'est à partir de vos investigations de terrain que vous allez vous-même produire une réflexion théorique. 

Par contre, votre première partie sera sûrement consacrée à la justification de vos présupposés, que vous pourrez mener grâce à vos lectures.

 

 

Pourquoi avons-nous parfois des difficultés à chercher les informations théoriques dont nous avons besoin ?

Je voudrais terminer par une métaphore pour répondre à cette question.

Il s'agit d'une histoire que j'ai lue quelque part, mais je ne sais plus où. Si son auteur se reconnaît, qu'il se manifeste pour que je puisse citer ma source.

 

Un fermier demande à ses deux fils de trier une montagne de pommes qui viennent d'être ramassées dans le verger voisin.

Il leur indique que les pommes plus grosses que le poing doivent être mises d'un côté, et les plus petites de l'autre.

Après une journée entière de travail minutieux, les deux fils reviennent trouver leur père avec la satisfaction du travail accompli : les deux tas de pommes triés selon leur taille sont en ordre, et les pommes pourries ont été données aux animaux.

C'est parfait, s'exclame le père ravi, mettez maintenant toutes les pommes dans la charette pour les entreposer dans la grange. 

Tu nous les as faites trier une journée entière pour nous demander maintenant de les remettre ensemble ! réagissent les fils indignés.

Et bien oui, dit le père. Le travail que je vous ai demandé vous a conduit à distinguer les fruits pourris des fruits sains avec beaucoup moins d'erreur que si je vous avais directement demandé de le faire.

 

Conclusion ?

 

Plus l'objectif est précis, plus le travail réalisé le sera.

Dans cette histoire, les deux fils sont dupés. Pourtant, ils ont d'autant mieux réalisé leur travail que l'objectif a atteindre était exigeant.

Dans le cadre d'une recherche universitaire, vous risquez de vous éparpiller si vous ne vous donnez pas un objectif précis. Lire des livres sans autre but que de compiler des informations sur une thématique peut en perdre plus d'un. 

Pour ma part, avant de savoir précisément ce que je voulais comprendre, tout ce que je lisais me tombait des mains…

Vous pouvez être différent. Peut-être que le simple fait de lire sur un sujet qui vous intéresse vous maintient en alerte, motivé et concentré. 

Si ce n'est pas la cas, prenez d'abord le temps de peaufiner votre objet de recherche.

Ayez de toute façon toujours en tête qu'un objet de recherche, comme une problématique, n'est pas gravé dans le marbre. Ceux-ci peuvent tout à fait évoluer au fur et à mesure de vos recherches et découvertes (c'est d'ailleurs souvent le cas et c'est même souhaitable !). 

Transformer un sujet en objet signifie que vous vous mettez en "mode recherche". Vous commencez enfin à chercher quand vous commencez à vous poser des questions. 

A bientôt,

Hélène

 

Découvrez Méthodo en cliquant sur l'image

  1.  

  2. Hélène WEBER
     
     
     
    Avez-vous lu l'article que j’ai rédigé sur le plan du mémoire ?
    le voici : 
     
    A bientôt,
    Hélène

Mon ebook

 

 


13/06/2015
0 Poster un commentaire

QUELLE MÉTHODOLOGIE SUIVRE POUR RÉUSSIR LA RÉDACTION DE SON MÉMOIRE ?

Quelle méthodologie suivre pour réussir la rédaction de son mémoire?

Publié par
7

La rédaction d’un mémoire constitue une étape majeure dans la formation de l’étudiant. Le mémoire va constituer en effet, l’élément permettant de l’évaluer. Ce document doit refléter le travail réalisé par l’auteur, sa personnalité, son style, son implication au travail, etc. En d’autres termes, les employeurs et /ou les membres du jury vont évaluer les potentialités du candidat sur la base de son écrit.

La rédaction d’un mémoire n’est pas de ce fait, chose aisée puisqu’il demande beaucoup d’effort, d’investissement, d’implication et d’attention de la part de son auteur. La formulation des phrases, la structuration et l’acheminement logique des différents arguments, la structuration du mémoire, la présentation générale du document constituent autant d’élément permettant de mettre en valeur la rigueur de l’étudiant dans son travail. La formulation des phrases dans le cadre d’un mémoire ne ressemble plus à celle d’une simple dissertation. Elle demande plus de réflexion, de connaissance et de maîtrise du sujet de la part de l’étudiant.

L’auteur du mémoire est amené à présenter en quelques pages les différents écrits d’autres auteurs, avec les résultats qu’il a obtenus au bout des plusieurs années de recherche. Cette démarche nécessite une certaine flexibilité, une ouverture d’esprit et une capacité d’analyse qui vont lui permettre d’éviter de faire une simple compilation des travaux des autres, et d’avoir un esprit critique pour pouvoir bien cadrer son étude.

La rédaction d’un mémoire nécessite un esprit de critique et de synthèse. Il est évident que l’objet de recherche d’un mémoire s’inscrit dans le cadre d’un domaine ayant déjà fait l’objet d’autres recherches. La recherche de l’étudiant est une contribution à l’explication, ou à la recherche dans un domaine précis. Une recherche est plus intéressante quand le sujet de recherche n’a pas été abordé par les autres chercheurs. Plusieurs chercheurs travaillent en effet sur le même sujet mais en orientant leurs analyses dans des axes différents. L’étudiant est amené à synthétiser les différentes recherches ayant précédées la sienne, pour pouvoir bien cadrer le travail. Il est évident que toutes les recherches ne peuvent pas être rapportées dans le mémoire, ce qui contraint l’auteur à cibler les recherches les plus importantes concernant le sujet.

Outre les différentes réflexions de plusieurs auteurs concernant le sujet, un mémoire met en relief les différents travaux ayant été menés par l’étudiant. Les différentes démarches qui l’ont conduit au choix de telle ou telle méthode, de telle ou telle démarche pour aboutir à ces résultats, les résultats qu’il a obtenus, les différents biais de l’étude apparaissent dans ce document. Il est amené par la suite à analyser ces différents résultats et à émettre de nouvelles hypothèses dans le cadre d’une infirmation des hypothèses de départ, ou d’annoncer des perspectives puisque tout travail de recherche ne peut pas prétendre être exhaustive. Aussi, la recherche lancée par l’étudiant pourrait être continuée par un autre.

Le mémoire reflète donc l’esprit de synthèse de l’étudiant, de son travail et de sa capacité d’analyse. Il doit être clair, concis, facile et agréable à lire. Le mémoire n’est pas une compilation du travail des autres ou une critique subjective des autres études menées dans le cadre de la recherche. C’est une réflexion mettant en scène plusieurs arguments, qui s’acheminent de manière logique et construits à partir de différents supports. Ces derniers peuvent être les résultats de recherches menées auparavant par d’autres auteurs, ou les résultats concrets, obtenus par l’étudiant quand il a établi une démarche permettant de répondre à la problématique de sa recherche.

La première étape de la rédaction d’un mémoire : la détermination de la problématique

La problématique se trouve à la base de tout travail de recherche. C’est la question que l’étudiant va tenter de répondre tout au long de sa réflexion. C’est le problème à résoudre. La détermination de la problématique s’avère donc cruciale parce qu’elle se trouve à la base même de la structuration du corps du texte. Mais comment déterminer la problématique de recherche ?

La problématique de recherche découle de l’observation d’une ou de plusieurs situations qui posent problèmes : phénomène jamais décrits dans la littérature, phénomène qui n’a pas encore été expliqué, phénomène qui commence à prendre de l’ampleur alors que ses conséquences pourraient être néfastes ou bénéfiques, etc. Le chercheur peut en effet considérer un fait qu’il a vu dans le cadre d’une situation spécifique. En tant que chercheur, il va tenter de connaître les raisons, d’apporter des explications au phénomène, à la situation, qu’il a observés.

De ce fait, il peut se lancer dans une revue de littérature pour connaître les recherches ayant été menées en ce qui concerne le sujet d’étude, le thème général dans lequel s’inscrit la recherche. Ces différentes considérations et réflexions des autres auteurs, quand ils sont rapportés et acheminés de manière logique, vont aboutir à la mise en évidence d’un manque, d’une faille que le chercheur va être amené à résoudre. Cette revue de la littérature permet en effet de connaître ce qui a été déjà fait dans le cadre du sujet et ce qui reste encore à faire (Olivier et al., 2005).

L’élaboration du plan de mémoire

L’élaboration du plan fait suite à la détermination de la problématique. C’est le squelette du mémoire. Le plan montre la structure du mémoire, les principales idées qui vont être développées, et l’acheminement logique de la réflexion du chercheur. Les différents arguments devraient être pertinents et s’enchaîner de manière logique pour apporter une réponse à la problématique et pour atteindre les objectifs initiaux. En général, le plan est spécifique au sujet mais il existe aussi dans certaines institutions des plans auxquels, les étudiants ne peuvent pas déroger.

Exemples :

  1. introduction – présentation de la situation problème et formulation de la question de départ – cadre conceptuel – méthode exploratoire – conclusion
  2. introduction – généralités – matériels et méthodes – résultats – discussion – conclusion
  3. introduction – revue de littérature – formulation des hypothèses – méthodologie – résultats – discussion – recommandations – conclusion et perspectives

Le plan n’est pas standard pour tous les types de recherche. Le plan diffère en fonction de la problématique, du domaine de recherche et des institutions qui peuvent imposer des critères bien déterminés pour rédiger le mémoire. Mais en général, le plan comporte une introduction, un corps du devoir comportant deux sous-parties différentes notamment, la partie théorique et la partie empirique, et une conclusion.

L’introduction du mémoire

La partie introductive permet de cadrer l’étude. Elle aide le lecteur à comprendre le contexte dans lequel s’inscrit le mémoire. Elle montre l’état de l’art en ce qui concerne le sujet c’est-à-dire qu’elle rapporte d’une manière synthétique, les différents travaux ayant été faits en ce qui concerne le sujet d’étude. Ceci va conduire à la détermination et la formulation de la problématique de recherche. L’introduction doit comporter entre autre, les différents objectifs de la recherche. Une recherche vise en général un ou deux objectifs principaux qui peuvent encore comporter un ou deux objectifs secondaires. L’introduction permet au lecteur de comprendre l’intérêt de la recherche,  son apport par rapport à ce qui a été déjà fait, les retombées de la recherche dans le domaine académique, dans le domaine de la recherche fondamentale ou dans le domaine professionnel. A partir de la revue de littérature, le chercheur peut annoncer dans l’introduction, les différentes hypothèses qui vont être vérifiées ultérieurement. Enfin, la dernière partie de l’introduction porte sur la présentation du plan général afin que le lecteur puisse comprendre l’acheminement des idées avancées par l’auteur du mémoire.

La revue de littérature comme son nom l’indique, rapporte ce qui a été dit dans la littérature. Elle présente les différents concepts qui aident à la compréhension du sujet, d’une manière plus approfondie. La revue de littérature n’est pas une énumération des différents résultats obtenus par les autres chercheurs, mais une confrontation des différents résultats des recherches menées par les auteurs dans des études antérieures. La revue de littérature rapporte les études les plus pertinentes, les plus significatives concernant le sujet. Elle montre les principales théories concernant le sujet de recherche, ainsi que les réflexions critiques concernant les avantages et les inconvénients de ces différentes théories. La revue de littérature peut montrer dans certains cas, l’évolution d’un courant de pensée, d’une théorie, d’une méthode, etc.

Dans la partie théorique donc, l’étudiant est amené à cerner les informations les plus pertinentes, les plus représentatives et les plus significatives. C’est le cas des principales théories qui doivent toujours être présentées. Il est évident que le sujet ait intéressé plusieurs auteurs qui ne peuvent pas tous être cités dans le cadre de l’étude. Dans ce cas, le chercheur doit choisir celles qui lui semblent les plus pertinentes pour expliquer son raisonnement, et qui sont les plus en rapport avec son sujet d’étude. La partie théorique doit aider le lecteur à comprendre le sujet, à cadrer l’étude et à mieux comprendre ce que le chercheur veut expliquer dans sa réflexion.

La partie empirique du mémoire

Après la partie théorique, la partie empirique de l’étude, correspond au travail réalisé par l’auteur du mémoire lui-même. C’est la partie méthodologique. Dans cette partie, l’étudiant va présenter de manière succincte la méthode qu’il a choisie et qu’il a établie pour pouvoir vérifier l’hypothèse qu’il a avancée dans son étude. La revue de littérature permet au lecteur d’avoir une idée en ce qui concerne le résultat qui pourrait découler de la recherche, mais l’étude empirique peut être en total contradiction avec ce qui a été observé jusque là dans l’étude théorique. Dans cette partie, la méthode choisie doit être clairement définie : quantitative, qualitative, descriptive, comparative, etc. Le choix et la description de la population étudiée doit figurer dans cette partie empirique. L’auteur doit apporter le plus d’informations possibles, les différents détails dans le cadre de cette étude afin que le lecteur puisse comprendre les raisons et le déroulement de la méthodologie adoptée par l’auteur. La présentation de la méthodologie se fait de manière logique en respectant l’ordre chronologique.

Après avoir expliqué la méthodologie, l’étudiant va présenter par la suite, les résultats qu’il a obtenus. Les résultats doivent aussi être présentés de manière concise et logique. Les résultats sont plus faciles à lire quand ils se présentent sous forme de tableaux ou de graphiques. Ces différentes présentations peuvent en effet être plus explicites par rapport aux longues explications par des textes.

-       Les tableaux sont utilisés dans le cadre d’une étude comparative. Ils permettent de connaître la valeur exacte d’une variable

Exemple 1 : Différences entre animaux et végétaux

Animaux Végétaux
-       Mobiles -       Immobiles
-       Hétérotrophes -       Autotrophes

Exemple 2 : Moyenne d’âge des trois populations étudiées

Populations de néfliers Populations de frangipaniers Population de mancenilliers
34 mois 30 mois 28 mois

-       Les graphes sont utilisés pour

 

è Suivre l’évolution d’une situation au cours d’une période déterminée

 

è Connaître la proportion d’un groupe  à l’intérieur d’un ensemble

 

è Connaître la distribution d’un variable

Les différents tableaux et graphes doivent être interprétés. Les résultats obtenus doivent être confrontés à ce qui a été trouvé dans la revue de littérature dans le cadre de la discussion. L’auteur doit donner une explication aux résultats observés.

La conclusion du mémoire

La conclusion est la dernière partie du mémoire. Il met en relief les idées principales qui doivent être retenues à l’issue de l’étude. Elle montre les possibles limites de l’étude ou les perspectives de recherches qui peuvent découler des résultats  observés. En effet, la réponse à une question ouvre toujours la voie à une autre perspective de recherche.

La bibliographie du mémoire

La bibliographie est une partie incontournable du mémoire. Elle présente tous les documents qui ont été cités dans le corps du texte. La référence bibliographique reflète la pertinence des sources d’informations ayant été utilisées pour soutenir les idées. Ainsi, certains lecteurs se montrent particulièrement exigeants en ce qui concerne la nature de l’information et la manière avec laquelle, cette source a été écrite dans le mémoire. Cette dernière partie n’est pas à sous-estimer parce qu’elle permet de juger de la pertinence et de la qualité des arguments qui ont été avancés par le chercheur.

Il existe différentes normes pour l’écriture de la bibliographie : norme AFNOR Z 41 – 006, norme APA, etc. L’écriture de la référence varie en fonction de la nature du document : ouvrages, articles, documents électroniques, mémoires, working paper, acte de conférences internationales, partie d’un ouvrage, etc.

D’une manière générale, les références bibliographiques d’un ouvrage comportent au moins six zones :

-       Auteur (s) :

-       Année de publication

-       Titre : le titre de l’ouvrage est mis en italique

-       Editeur

-       Lieu d’édition

-       Nombre de pages

Pour les articles, il existe sept zones

-       Auteur (s)

-       Année de publication

-       Titre de l’article : en général, il est mis entre guillemets

-       Titre de périodique : mis en italique

-       Volume

-       Numéro

-       Pagination : le numéro du début et de la dernière page sont indiqués, précédés de la mention pp. Exemple : pp. 1 – 19.

  1. 4.     Comment bien formuler les phrases ?

Chacun a sa manière de s’exprimer et possède un style qui lui est propre pour rédiger un mémoire. Cependant, certaines personnes arrivent à s’exprimer de manière plus claire par rapport à d’autres. Pour éviter les confusions et les ambiguïtés, il est préférable de privilégier les phrases courtes, simples mais claires plutôt que les phrases trop longues et incompréhensibles.

Au fil de la rédaction, les idées propres à l’étudiant peuvent être confondues avec celles des auteurs qu’il cite. Ainsi, certains auteurs optent pour l’utilisation du « nous » pour montrer le positionnement et la réflexion propre à l’auteur. Ceci permet de différencier les interprétations de l’auteur et les idées clairement déterminées dans la littérature. L’utilisation du « nous » suppose que l’étudiant a fait cette recherche avec la contribution d’autres chercheurs. Dans certains cas, notamment pour exprimer son vécu personnel ou sa motivation, l’étudiant peut utiliser le « je ». L’utilisation du « on », indéfini est à proscrire. Mais dans la plupart des cas, le sujet est effacé dans les phrases formulées dans le mémoire.

Exemple :

Nous avons effectué une enquête auprès de la population bédouine afin de mieux la connaître. Nous avons engagé un traducteur pour faciliter la communication avec la population locale.

Après effacement du sujet, nous pouvons formuler ces phrases comme suit :

Une enquête auprès de la population bédouine a été effectuée afin de mieux la connaître. Un traducteur a été engagé pour faciliter la communication avec la population locale.

Les phrases doivent être claires et concises. Les idées doivent aussi s’acheminer de manière logique. Les idées qui soutiennent un même argument doivent être regroupées au sein d’une même partie.

  1. 5.     Quelques conseils pratiques

Bien formuler les titres

Les titres sont les accroches qui permettent de retenir l’attention du lecteur. Ils donnent aussi une indication en ce qui concerne les idées essentielles qui vont être développées dans la partie. Les titres ne doivent pas être trop concis sinon, le lecteur risque de perdre l’intérêt de la lecture. Il ne doit pas non plus être trop flou, au risque de perdre le lecteur pour incompréhension. Le titre ne doit pas excéder 15 mots.

Eviter les copier-coller

Le plagiat sur les travaux des autres chercheurs ou sur Internet détruit la fiabilité du chercheur. Ceci oblige toute personne qui emprunte les idées d’un autre à citer clairement la source en mentionnant l’auteur et l’année de publication entre parenthèse dans le corps du texte et de donner la référence complète à la fin du document. Les citations doivent être mises entre guillemets et mises en italiques avec mention de l’auteur et de l’année de publication.

Exemple : « Pour le philosophe (qui comprend pourtant qu’il n’en va pas de même pour tous et à tout moment), la morale veut être pensée en même temps que vécue, vécue en même temps que pensée » (Weil, 1992).

Cerner les informations les plus pertinentes

L’entrée dans l’ère du web 2.0 a sûrement provoqué la vague d’informations accessibles sur Internet. Cet outil est très vite devenu non seulement une base de données, un outil de communication, mais surtout, un outil de travail. Cependant, les informations qui sont véhiculées sur Internet ne sont pas toujours fiables du fait de la possibilité pour toute personne, peu importe son domaine de prédilection, de s’exprimer et de montrer des informations qui n’ont pas été forcément vérifiées ou démontrées de manière scientifique.

Il est donc plus rassurant de lire des livres, des rapports de colloques, des rapports d’ateliers et des articles dans les différentes revues périodiques pour cerner les informations utiles. Certains parmi eux sont consultables entièrement ou partiellement en ligne. Sinon, il est toujours possible de lancer des recherches dans les bibliothèques, dans les archives.

La forte évolution d’Internet a contraint les différents organismes à créer des sites pour améliorer leur visibilité. Il est donc plus prudent de se renseigner sur le site, son créateur, son objectif, afin de connaître s’il s’agit d’un site officiel ou d’un wiki à l’intérieur duquel, plusieurs acteurs qui ne sont pas forcément spécialistes du domaine peuvent intervenir.

Rédiger l’introduction en dernier lieu

Bien qu’elle soit la première partie du mémoire, l’introduction devrait se faire en dernier lieu. Les problématiques et les objectifs sont fixés avant de rédiger le mémoire. Cette démarche permet d’éviter les différents oublis, ou les redondances sur les principaux éléments qui doivent figurer à l’intérieur de la première partie.

Soigner la présentation générale du mémoire

La présentation générale du mémoire conditionne l’intérêt du lecteur. Les images doivent être claires. Des espaces devraient séparer deux parties différentes. L’auteur devrait mettre des pages de garde. La présentation de la première page devrait être soignée. Les titres des parties et des sous-parties devraient être clairement mis en relief en les mettant en gras par exemple.

Relire et faire lire son écrit

La relecture est une démarche qui ne devrait pas être négligée. Au cours de sa réflexion, l’auteur pense à plusieurs idées. Sur le coup, il peut écrire toutes ces idées, mais d’une manière encore imparfaite. Les idées peuvent parfois être mal agencées, ce qui nuit à la lecture et à la cohérence même du travail. La relecture permet de s’affranchir de ces inconvénients, de rectifier les fautes de frappes, les fautes d’accords, les petites erreurs qui peuvent s’incruster à l’intérieur du devoir : double espace, espace après la ponctuation, etc.

Après cette première lecture, il est toujours intéressant de faire appel à un lecteur externe qui va juger de manière objective le travail accompli. Cette démarche va permettre d’analyser le contenu et la présentation du mémoire d’une manière plus objective, plus critique et plus constructive.

- See more at: http://blog.expertmemoire.com/methodologie-redaction-memoire/#sthash.69mUIP30.dpuf
Publié par 
 
 

13/06/2015
0 Poster un commentaire